Le blog publie deux essais de 1921 sur le rapport entre Parti et Mouvement de jeunesse.

Publié le par Jean-Pierre Morbois

La jeunesse a-t-elle des qualités particulières, est-elle spontanément plus dynamique, plus radicale, plus révolutionnaire que les adultes ? Faut-il la sacraliser ? ça dépend, nous dit Lukács, [1] notamment dans sa réponse à Bernhard Ziegler, l’un des responsables de l’Internationale Communiste de la Jeunesse, çà dépend des conditions concrètes propres à chaque pays, de l’analyse concrète que l’on en fait.

Cette controverse (car on discutait publiquement au sein du mouvement communiste dans les années 20) permet à Lukács d’avancer quelques points théoriques importants à l’encontre d’un dogmatisme mécaniste dont il pressent le danger :

Le développement inégal, tant au plan économique qu’idéologique, le décalage inévitable entre les deux, et l’absence de correspondance automatique. Le rôle central de l’idéologie et de l’organisation dans le mouvement révolutionnaire. Le prolétariat est hétérogène, il est stratifié, sa conscience n’est pas celle d’un corps constitué dont les individus qui le forment ne seraient que les atomes. La conscience de classe ne se matérialise que dans les cerveaux des individus, et ne s’exprime que dans leur action commune.

C’est pourquoi les deux textes que nous vous proposons ne sont pas seulement des témoignages de l’activité journalistique de Lukács à cette époque, mais présentent un intérêt théorique propre.

lire les essais dans les pages :
http://amisgeorglukacs.org/2023/01/georg-lukacs-parti-et-mouvement-de-jeunesse-1921.html

[1]     N’est-ce pas « avec les jeunes sots que l’on fait les vieux cons », disait pour sa part Aragon.

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