Vidéo : Georg Lukács et la littérature - Guillaume Fondu et Jean Quétier
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Ce roman relate un épisode de la guerre civile et du communisme de guerre qui a mis à mal l’alliance des ouvriers et des paysans. Il constitue une justification a posteriori de la lutte des bolchéviks contre le parti socialiste-révolutionnaire, et de la politique d’élimination des koulaks en tant que classe.
La recension de Lukács est en outre pour lui l’occasion de réaffirmer ses propres conceptions en matière de littérature et de philosopher sur le thème de la solitude, catégorie éminemment sociale, puisque l’homme est un être social que la solitude isole de la société à laquelle il appartient, solitude qui prend donc une signification différente suivant la forme de la société.
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Dans ce texte écrit en pleine période stalinienne, Georg Lukács fait ici malicieusement une critique élogieuse du premier roman, écrit en 1926, de Fadeïev, devenu au fil du temps son adversaire intime comme représentant de la bureaucratie jdanovienne régissant la littérature.
Les personnages de Fadeïev, partisans de l’armée rouge, sont des êtres humains et donc contradictoires, chez qui l’héroïsme peut côtoyer les faiblesses, voire les lâchetés. On est loin de l’idéal-type du « héros positif ». Toutefois, l’analyse détaillée de la personnalité du personnage central, le communiste Lévinson, de ses méthodes de commandement de son détachement, nous donne une leçon de « management ».
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