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Parution le 12/12/2016 du livre de Nicolas Tertulian : Pourquoi Lukács ?

Publié le par Jean-Pierre Morbois

Vient de paraître :

TERTULIAN Nicolas, Pourquoi Lukács ?,
Éd. de la Maison des sciences de l'homme, Paris, coll. 54, 2016, 480 p.
42 euro 
ISBN
9782735122752

Présentation :

L'ouvrage se propose de situer la pensée de Lukács dans le paysage de la philosophie européenne du XXe siècle, en la confrontant avec les promoteurs de l’École de Francfort, Adorno, Horkheimer et Marcuse, ou en consacrant un chapitre à un entretien avec Martin Heidegger, ou en développant un dialogue entre l'esthétique et la philosophie de Lukács et la pensée d'un autre grand hégélien du siècle, Benedetto Croce. Sont évoquées aussi dans la même perspective des personnalités aussi différentes que Hans-Georg Gadamer, George Steiner, E. M. Cioran ou Pierre Bourdieu.

Conçu comme une autobiographie intellectuelle, l'ouvrage développe une radiographie implacable de la situation de la pensée marxiste dans les pays de l'Est, en illustrant par l'exemple de la Roumanie la dégénérescence de la pensée communiste en une idéologie totalitaire du pur type néo-stalinien.

La personnalité et l'œuvre de Lukács sont évoquées dans ce contexte comme une des grandes alternatives offertes à la pensée de gauche pour faire revivre l'authentique pensée de Marx.


L'auteur :
Nicolas Tertulian (né à Iasi en Roumanie le 12 mars 1929) est philosophe, esthéticien et essayiste. Il a enseigné pendant presque trente ans, en tant que directeur d'études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales "L'Histoire de la pensée allemande (XIXe -XXe siècles). Il est l'auteur d'une thèse de doctorat soutenue à Bucarest en 1972 sur "Benedetto Croce et Georg Lukacs ou sur les rapports entre esthétique et philosophie". Enseignant-chercheur auprès de la chaire d'esthétique de la Faculté de Philosophie de Bucarest (1969-1977) il est suspendu de l'enseignement en 1975 et écarté de l'Université en 1977, pour des raisons idéologiques et politiques évidentes. En Roumanie il publie cinq volumes d'essais avant de sortir à Paris en 1980 aux éditions "Le Sycomore" son premier livre sur Lukacs consacré à sa pensée esthétique (traduction du roumain par Fernand Bloch; une traduction portugaise est parue au Brésil en 2010 aux éditions UNESP de Sao Paulo). A Rome paraît en 1986 aux Editori Riuniti un opuscule intitulé "Lukacs o la rinascita dell'Ontologia". En 1986 il obtient la naturalisation française. Il est élu membre du comité de rédaction de la Revue d'Esthétique, du comité de rédaction de la revue Actuel Marx et du conseil de rédaction de la revue L'Homme et la Société.Collaborations à la Revue de Métaphysique et de Morale, aux Temps Modernes,aux Archives de Philosophie, à La Quinzaine Littéraire, à Cités, à la Rivista di Studi Crociani, Lukacs-Jahrbuch, Merkur, Deutsche Zeitscrift für Philosophie, Telos,etc.

Table des matières :
A la recherche du vrai Marx
Lukács ou le retour à la vraie spéculation philosophique
Benedetto Croce versus Georg Lukács
Lukács et la critique littéraire
L'affaire Naphta
Lukács et Thomas Mann
La raison lukácsienne et ses adversaires
Controverses autour de Lukács
Lukács et Simmel
La critique du romantisme
Le face-à-face avec Kierkegaard et Nietzsche
Lukács et l'école de Francfort
L'école de Francfort et Mai 68
Lukács et Georges Steiner
Lukács et Heidegger - Réception de Heidegger dans le bloc de l'Est
Rencontre avec Heidegger
Creuset idéologique roumain
Rencontres avec Cioran
Séjour à Heidelberg : rencontres avec Gadamer
Gadamer et Bourdieu
Recherches sur Lukács à Heidelberg
Le "cas Lukács" : les grands débats
Interlude biographique
Légendes et vérités : les "autocritiques" et le "stalinisme" de Lukács
Le face-à-face Lukács-Sartre
Sartre, Merleau-Ponty, Lukács
L'auteur d'un des derniers systèmes philosophiques
Sélection bibliographique
 

Publié dans Bibliographie

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Vient de paraître : FEENBERG Andrew, Philosophie de la praxis : Marx, Lukács et l’École de Francfort

Publié le par Jean-Pierre Morbois

Vient de paraître :

FEENBERG Andrew, Philosophie de la praxis : Marx, Lukács et l’École de Francfort, trad. de l'anglais Véronique Dassas et Theodor Weisenstein, Lux, coll. Humanités, 2016, 540 p. 22 euro  ISBN 9782895962151

Présentation :

Le jeune Marx appelait à une « réalisation de la philosophie » par la révolution. Celle-ci est ipso facto devenue un concept central du marxisme, ce que Lukács et l’École de Francfort ont approfondi chacun dans sa perspective. Ces penseurs ont fait valoir que les problèmes philosophiques fondamentaux sont, en réalité, des problèmes sociaux, mais conçus de manière abstraite.

Philosophie de la praxis retrace l’évolution de cette proposition importante dans les écrits de Marx, Lukács, Adorno et Marcuse. Il en ressort que ce thème non seulement doit rester central dans les débats entourant la théorie marxiste, la philosophie continentale et la technique, mais offre un angle fécond pour aborder la crise de la rationalité actuelle, que l’on a par trop négligée.

 

L'auteur :

Auteur de nombreux ouvrages, dont (Re)penser la technique (La ­Découverte), Andrew Feenberg est aujourd’hui titulaire de la Chaire de recherche canadienne en philosophie de la technique à l’Université Simon Fraser (Vancouver). Il est également directeur de programme au Collège international de philosophie à Paris.

Table des matières :

PHILOSOPHIE DE LA PRAXIS

Préface

Introduction

Marx et Lukács

CHAPITRE 1 – La philosophie de la praxis

Les antinomies - Ontologie ou histoire - La dimension normative – Métacritique - La réalisation de la philosophie

CHAPITRE 2 – Les exigences de la raison

Les fondements déontologiques de la révolution - L’antinomie entre raison et besoin - L’agent de la révolution - La révision du concept de raison - De Marx à Lukács

CHAPITRE 3 – Métacritique du concept de nature

Le concept de nature chez Marx - Marxisme existentiel - Athéisme épistémologique

CHAPITRE 4 – Réification et rationalité

La culture et la crise de la rationalité - La réification comme catégorie sociologique - La réification en tant que concept ontologique - Forme et contenu - Réification et raison

CHAPITRE 5 – La réalisation de la philosophie

L’héritage de la philosophie classique allemande - Philosophie et pratique - La relation réifiée entre théorie et pratique - De Kant à Hegel - La dialectique historique de Hegel - Le principe de pratique – Médiation - La dialectique de la réification - L’antinomie entre société et nature

CHAPITRE 6 – La controverse sur l’identité sujet-objet

Les critiques - Lukács et Fichte -Conscience contemplative et conscience transformative - Histoire naturelle - Universalisme de la méthode - Le «constructivisme» de Lukács: objections et réponses

CHAPITRE 7 – De Lukács à l’École de Francfort

L’École de Francfort - Formes de la rationalité - Participation à la nature - La critique rationnelle de la raison - Théorie et pratique - La possibilité d’une alternative

CHAPITRE 8 – La dernière version de la philosophie de la praxis

La phénoménologie de Marcuse - La libération de la nature? - De la psychologie à l’ontologie - Science et technique - La science innocente ? - La réconciliation avec la nature

CHAPITRE 9 – Pour résumer la philosophie de la praxis et souligner son importance

La structure de la théorie - La dialectique de la raison et de l’expérience - Praxis transformative

ANNEXE – L’unité entre théorie et pratique

Structure et capacité d’agir - La conscience de classe comme idéal-type - Les médiations

Bibliographie

Index des noms propres

Index des notions

Table

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Séminaire « Lectures ontologiques du Capital »

Publié le par Jean-Pierre Morbois

Nous vous signalons l'organisation d'un Séminaire « Lectures ontologiques du Capital »
avec tout particulièrement une intervention le 30 mars 2017 d'Alix Bouffard (voir ci-dessous)


Organisation : Laurent Baronian, Jacques Bidet, Frédéric Monferrand

Une séance un jeudi par mois, de 17h à 19h, à l’Université Paris-Ouest Nanterre La Défense, en salle 312 du bâtiment L
Le séminaire durera deux ans, dans l’horizon d’un colloque en 2018.
Argumentaire :
Ce séminaire a pris pour fil directeur le thème « ontologique ». On connaît cette thèse de Marx : « (…) l’essence humaine n’est pas une abstraction inhérente à l’individu pris à part. Dans sa réalité, elle est l’ensemble des rapports sociaux » (Thèses sur Feuerbach, VI). L’étude engagée dans Le Capital n’est pas seulement celle de rapports économiques, susceptible de donner lieu à une critique philosophique. Les concepts y ont d’emblée un potentiel tout à la fois économique, juridique, sociale et politique, structurel et historique. C’est dans cette unité que se profile le dessein d’une « ontologie sociale », référable à cette unité plurielle de « rapports sociaux ». Il reste à savoir ce qu’elle vaut en elle-même et quelle signification elle peut avoir pour notre temps.
L’objectif de ce séminaire est de participer au regain d’intérêt actuel pour Le Capital de Marx en le confrontant aux différents programmes de recherche qui, en philosophie, en anthropologie, en sociologie ou en économie, s’intéressent à la nature de la réalité sociale et sont en conséquence qualifiés « d’ontologiques ». On connaît le mot de Marx dans les Thèses sur Feuerbach : « L’essence humaine n’est pas une abstraction inhérente à l’individu pris à part. Dans sa réalité, c’est l’ensemble des rapports sociaux ». Dans cette perspective, l’étude engagée dans Le Capital n’est pas seulement celle de rapports économiques, susceptibles de donner lieu à une critique philosophique. Les concepts y ont d’emblée un potentiel tout à la fois économique et juridique, social et politique, structurel et historique. C’est dans cette unité plurielle et dynamique de « rapports sociaux » que se profile selon nous le dessein d’une « ontologie sociale ». Reste alors à savoir ce que cette approche vaut en elle-même et quelle signification elle peut avoir pour notre temps. On peut à cet égard distinguer deux manières principales d’adopter une perspective ontologique en théorie sociale : la première consiste à socialiser l’ontologie, la seconde, à élaborer une ontologie du social.
Généralement associée au constructivisme en théorie sociale ou au « tournant ontologique » en anthropologie, la première perspective considère que les catégories aux travers desquelles nous rendons compte de la réalité sociale sont socialement déterminées. Il s’agit alors de mettre au jour les schèmes pratiques et symboliques qui structurent l’expérience sociale et varient d’une formation sociale à l’autre. Dans cette perspective, on pourra s’attacher à lire Le Capital comme une ontologie sociale du capitalisme, au sens où ce mode de production génèrerait une forme de socialité spécifique, dont des concepts comme ceux de valeur ou de fétichisme permettraient de rendre compte. Conformément à l’orientation critique de la théorie marxienne, on pourra alors s’attacher à relativiser cette ontologie du capitalisme : 1) en en faisant apparaître le caractère historiquement déterminé ; 2) en la comparant aux ontologies structurant les formations sociales non-capitalistes et en étudiant les transformations qu’elles subissent du fait de la tendance expansive du capital ; 3) en examinant la manière dont les dichotomies catégorielles au travers desquelles nous rendons traditionnellement compte de la réalité sociale (entre nature et histoire ou entre individu et société par exemple) expriment ou sont imbriquées dans les pratiques constitutives du capitalisme comme forme de vie sociale.
Or, pour penser la spécificité des sociétés dites capitalistes et de notre être social moderne, une deuxième perspective est possible, qui consiste cette fois à l’appréhender du point de vue d’une ontologie du social, c’est-à-dire d’une théorie des traits génériques de la socialité. Là encore, plusieurs options sont possibles. On pourra ainsi s’interroger sur les entités génériques (par ex. individus, groupes, relations, institutions, travail, propriété) qui sont selon Marx constitutives de toute société et étudier l’articulation spécifique qu’elles reçoivent dans les sociétés capitalistes. L’on pourra également s’attacher à produire la genèse conceptuelle de la société, distinguée d’autres régions de l’être telles que « la nature ». La question est alors de savoir si les hypothèses directrices du « matérialisme historique » sur la centralité des rapports d’échange et de production dans la formation des sociétés sont suffisamment robustes pour rendre compte des traits génériques de la société et des traits spécifiques des sociétés capitalistes. Enfin, on pourra interroger le mode d’être qui revient en propre à la société selon Marx : faut-il par exemple penser l’être social de manière substantialiste, relationnelle ou processuelle ? Dans quelle mesure ces options sont-elles respectivement compatibles avec la dimension critique de la théorie marxienne et le projet de transformation sociale radicale qui en est solidaire ?
Au-delà de ces différentes perspectives, qui ne se veulent que des pistes de recherche et de réflexion, le séminaire vise à éclairer les proximités et les divergences entre les différentes approches théoriques en sciences sociales se revendiquant de Marx et du marxisme à partir de la conception implicite ou explicite de l'ontologie sociale qu'elles mobilisent et dont Le Capital serait la source d'inspiration. Il ambitionne ce faisant d'établir une espèce de bilan sur le renouveau du marxisme en interrogeant la racine même des diverses filiations au projet théorique de Marx.
Et, au-delà encore de ces échanges, il voudrait être partie prenante d'un grand débat politico-théorique sur cette œuvre confrontée à la mélancolie des révolutions manquées qui se réclamaient d'elle et au basculement de notre monde dans un futur qu'elle ne pouvait appréhender, celui d'une planète en proie au néolibéralisme, face au péril écologique. Gageons que le 150e anniversaire du Capital (1867) sera propice à un Capital Debate, désormais incontournable, et qui semble avoir été à ce jour esquivé.
Programme :
1 Jeudi 8 décembre, 17h-19h, Salle L 312, Frédéric Monferrand
« Le capital et son monde : contribution à une lecture ontologique du Capital »
2. Jeudi 5 janvier, 17h-19h, Salle L 312, Jacques Bidet
« Pour une théorie de l’être social : au-delà de Marx et la Loi-Travail, Le corps biopolitique du Capital, Éditions Sociales, 2016 »
3. Jeudi 2 février, 17h-19h, Salle L 311, Laurent Baronian
« L’ontologie du Capital au prisme du matérialisme spéculatif »
4. Jeudi 2 mars, 17h-19h, Salle L 311, Catherine Colliot-Thélène
« Retour sur le concept de la propriété chez Marx »
5. Jeudi 30 mars, 17h-19h, Salle L 311, Alix Bouffard, « De la classe au genre
Humain : l'ontologie sociale de Lukács et ses enjeux politiques »

¬6. Jeudi 27 avril, 17h-19h, Salle L 311, Pierre Dardot
« Valeur capital et logique spéculative »
7. Jeudi 18 mai, 17h-19h, Salle L 312, Toni Negri
« Quelques remarques sur l'ontologie et le matérialisme historique »

Publié dans Actualité

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Liste des œuvres de Lukács traduites depuis la création du blog, et accessibles par les "pages" ci-contre

Publié le par Jean-Pierre Morbois

Publié dans Textes de Lukacs

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Deux journalistes du Monde Diplomatique s'émeuvent de la fermeture des archives Lukács.

Publié le par Jean-Pierre Morbois

Publié dans Actualité

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