À propos de la déclaration que vous avez reçue (ou allez recevoir)
au sujet d’un accord entre l’Académie Hongroise des Sciences
et la Fondation Internationale des archives Lukács.
La déclaration sur un prétendu accord entre l’Académie Hongroise des Sciences et la Fondation Internationale des Archives Lukács présente toutes les apparences d’une relation extrêmement douteuse à la réalité. Elle montre aussi, et c’est le plus important, l’aspect alarmant de la position de l’Académie. Alarmant en effet, puisque l’Académie a décidé que tous les manuscrits devaient être déménagés des Archives le 1er mars 2018.
Cette déclaration n’est pas la réponse satisfaisante aux lettres et pétitions que nous tous avons envoyées à l’académie. C’est le même document contre lequel l’appel met en garde, et il montre précisément ce que le mouvement de protestation a condamné depuis 2016.
La déclaration affirme que cette nouvelle position de l’académie devrait être célébrée comme étant en harmonie avec le testament de Lukács. Selon la déclaration en effet, la dernière volonté du philosophe aurait été que les Archives perdent tous leurs manuscrits, que l’ensemble de ses collections (livres et manuscrits) soit dispersées, et que l’appartement perde tout attrait pour devenir un site touristique.
Le déménagement complet de milliers de manuscrits des Archives ‒ même si c’était avec d’honnêtes intentions de les cataloguer et de les digitaliser ‒ ne signifierait rien d’autre que des années d’indisponibilité pour la recherche. De plus, toutes les assurances sur une accessibilité future semblent n’être rien d’autre que de pures promesses : rien n’est dit des délais, des procédures des techniques… ces promesses ne peuvent pas être prises au sérieux, puisqu’elles proviennent de la même Académie qui a annoncé publiquement en mai 2016 la liquidation totale des archives Lukács.
Le fait qu’au lieu de tout ce que les Archives peuvent offrir à la communauté universitaire internationale, l’appartement du philosophe abritera une exposition divertissante est juste la preuve ultime, d’un côté, de l’hypocrisie ou de la désinvolture de cette déclaration, qui prétend constituer une réponse réelle à notre pétition, et de l’autre, de l’incompétence de son auteur.
Étant donnée la situation actuelle des choses, et en accord avec les règles internationales pour la préservation de l’héritage culturel et intellectuel, il y est crucial que les Archives restent intactes, et que leur intégrité soit préservée.
S’il vous plait, envoyez vos mails de protestation à István Monok et László Lovász. Si on ne les arrête pas, les Archives disparaîtront la 1er mars.
elnokseg@titkarsag.mta.hu,
lovasz@cs.elte.hu,
monok.istvan@konyvtar.mta.hu
Dear Prof. László Lovász and Dr. István Monok,
I, Dr. X, am deeply worried about the news on the removal of the Lukács’ manuscripts from the Georg Lukács Archives. Since the existence of the Archives and the availability of the manuscripts are of importance to my research activities, I kindly ask you to answer the petition sent to the Hungarian Academy of Sciences on January 24th, and immediately stop the removal, in the interests of research and free thinking.
Chers Prof. László Lovász et Dr. István Monok,
Je soussigné Dr X, suis profondément préoccupé par les nouvelles du déménagement des manuscrits de Lukács des Achives Georg Lukács. Comme l’existence des Archives et la disponibilité des manuscrits sont importantes pour mes activités de recherche, je vous prie de répondre à la pétition envoyée à l’Académie des Sciences de Hongrie le 24 janvier, et d’arrêter immédiatement le déménagement, dans l’intérêt de la recherche et de la liberté de pensée.