Vidéo : Georg Lukács et la littérature - Guillaume Fondu et Jean Quétier
Ce roman relate un épisode de la guerre civile et du communisme de guerre qui a mis à mal l’alliance des ouvriers et des paysans. Il constitue une justification a posteriori de la lutte des bolchéviks contre le parti socialiste-révolutionnaire, et de la politique d’élimination des koulaks en tant que classe.
La recension de Lukács est en outre pour lui l’occasion de réaffirmer ses propres conceptions en matière de littérature et de philosopher sur le thème de la solitude, catégorie éminemment sociale, puisque l’homme est un être social que la solitude isole de la société à laquelle il appartient, solitude qui prend donc une signification différente suivant la forme de la société.
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http://amisgeorglukacs.org/2023/05/georg-lukacs-virta-solitude-1949.html
Dans ce texte écrit en pleine période stalinienne, Georg Lukács fait ici malicieusement une critique élogieuse du premier roman, écrit en 1926, de Fadeïev, devenu au fil du temps son adversaire intime comme représentant de la bureaucratie jdanovienne régissant la littérature.
Les personnages de Fadeïev, partisans de l’armée rouge, sont des êtres humains et donc contradictoires, chez qui l’héroïsme peut côtoyer les faiblesses, voire les lâchetés. On est loin de l’idéal-type du « héros positif ». Toutefois, l’analyse détaillée de la personnalité du personnage central, le communiste Lévinson, de ses méthodes de commandement de son détachement, nous donne une leçon de « management ».
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http://amisgeorglukacs.org/2023/05/georg-lukacs-fadeiev-la-defaite-1951.html
Introduction à l’édition italienne des Prolégomènes à l'Ontologie de l'être social.
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Esthétique et anthropologie.
Approche de la dernière esthétique de Georg Lukács
Pierre Rusch
Dans Actuel Marx 2009/1 (n° 45), pages 24 à 35
Éditions Presses Universitaires de France.
http://amisgeorglukacs.org/2023/03/pierre-rusch-lukacs-esthetique-et-anthropologie.html
dans une traduction de Vincent Charbonnier .
Kunst und objektive Wahrheit. In Probleme des Realismus I. Essays über Realismus. Neuwied : Luchterhand,
1971, p. 607-650 (Georg Lukács Werke, Bd. 4). Cette étude a été une première fois publié en langue russe dans la
revue Literatourny Kritik [Critique littéraire] en 1934 mais sans que soit précisé s’il s’agit d’une traduction de
l’allemand vers le russe ou d’une rédaction directement en russe. Elle a ensuite été publiée dans la Deutsche
Zeitschrift für Philosophie en 1954 (vol. 2, no 1, p. 113-148) puis reprise en ouverture de Probleme des Realismus
(Berlin, Aufbau, 1955) qui est une seconde édition, augmentée et corrigée, d’un recueil initialement publié en 1948
chez Aufbau sous l’intitulé Essays über Realismus. Elle a été enfin publiée dans le t. 4 des Georg Lukács Werke en
1971,
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http://amisgeorglukacs.org/2023/03/georg-lukacs-art-et-verite-objective-1954.html
Nos lecteurs seront sans doute moins à l’aise avec le Lukács prémarxiste qu’avec les productions ultérieures. Lukács cite Simmel, Bergson, dont Politzer disait qu’il s’agissait d’une « parade philosophique », il critique le marxisme déterministe vulgaire qui avait cours à cette époque. Cependant, dit Lukács « Chez moi, tout est la suite de quelque chose. Je ne crois pas qu’il y ait d’éléments inorganiques dans mon évolution ». Il est donc intéressant de voir en quoi ce texte contient en germe les développements de la grande esthétique, à laquelle le traducteur de cet essai a consacré sept années de ses loisirs. De même que, selon le mot de Marx dans les Grundrisse, « l’anatomie de l’homme est une clef pour l’anatomie du singe », c’est sans doute en partant de la structure achevée de l’esthétique marxiste de Lukács que l’on peut apprécier cette approche de la théorie de l’histoire littéraire. On y retrouve assurément la dialectique, composante incontournable du marxisme authentique, que le marxisme vulgaire tend à oublier, et qui justifie la référence au Bergson de La pensée et le mouvant. On y retrouve également la détermination sociale de l’auteur et du récepteur, avec le concept d’« esprit d’époque ». Mais il a toutefois du mal, au travers du concept de forme, à répondre à la question soulevée par Marx : « La difficulté n’est pas de comprendre que l’art grec et l’épopée sont liés à certaines formes de développement. La difficulté réside dans le fait qu’ils nous procurent encore une jouissance esthétique et qu’ils gardent pour nous, à certains égards, la valeur de normes et de modèles inaccessibles. » La forme ne suffit pas à elle seule à répondre à cette question, car « la forme esthétique originelle, proprement dite, est toujours la forme d’un contenu défini ».
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Un roman peut-il devenir une arme pour lutter contre le fascisme ? Quel rôle incombe à la littérature allemande dans le mouvement de résistance au nazisme ? C’est à ces questions que Lukács tente de répondre dans les trois textes réunis ici pour la première fois.
Écrits entre 1938 et 1942, au cœur d’une bataille politique et idéologique aux dimensions alors tragiques, Lukács dénonce un antifascisme « libéral » qui, à l’instar d’un Stefan Zweig, refuse toute perspective révolutionnaire et ne propose qu’un antifascisme abstrait ignorant des véritables forces sociales en lutte.
Face à cette impasse, l’auteur hongrois loue des écrivains comme Thomas et Heinrich Mann qui, en s’appuyant sur l’héritage classique opposent à la littérature de propagande « un réalisme critique vrai comme la vie » porteur d’un humanisme révolutionnaire dont le peuple est le premier acteur.
Georg Lukács (1885-1971), philosophe et critique littéraire hongrois, auteur entre autres de Histoire et conscience de classe et de L’Esthétique.
Ce texte est la traduction du manuscrit d’un article inachevé de Georg Lukács, Die deutschen Intellektuellen und der Krieg (1915) .
Le manuscrit figurait parmi d’autres documents (1600 lettres, notes et des esquisses d’un livre sur Dostoïevski, première esthétique) dans une malle déposée par Lukács en novembre 1917 dans un coffre de la Deutsche Bank à Heidelberg, oubliée depuis, et retrouvée par hasard en 1973.
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